"Un compte rendu de cet ordre devrait embrasser également l'évolution des conceptions relatives au crime politique et à l'asile politique, à la justiciabilité des actes politiques et des décisions politiques prises selon une procédure judiciaire ; il devrait inclure jusqu'à la question de fond, celle du procès en justice proprement dit, c'est-à-dire examiner dans quelle mesure la procédure judiciaire en tant que telle modifie à elle seule la matière de son objet en la faisant passer à un autre état."

Carl Schmitt, préface à La notion de politique (1963).

mercredi 30 juillet 2014

Faits survenus au détriment de Nawar DARWICH

A l’aube du 4 aout 2013, à 04h30, dans la Région de Lataquieh Nord, les villages d’Hanbouchieh, d’Inbata, de Ballouta, de Barmasa, de Baroudeh et d’al kharrata étaient envahis par des bandes armées appartenant aux groupes criminels de « Jabhat Annousra » et de ladite « Armée Syrienne Libre ».
Ils livraient les villages aux flammes et à la destruction. Ils tuaient ou enlevaient hommes, femmes, enfants et vieillards.
Nawar DARWICH était alors à Lataquieh. A 5h30 il recevait un appel téléphonique de sa soeur Fatima passé du village d’Alhambouchiyeh. Hurlant et pleurant, elle lui disait que les terroristes avaient encerclé leur village. Il entendait en même temps des tirs intensifs d’armes à feu. Sa sœur l’informait que les terroristes avaient égorgé leur voisin et parent Wahib MARIAM. Soudain Fatima DARWICH se mettait à appeler son frère en hurlant, avant de s’effondrer, lui disant avoir été touchée par une balle. La communication était coupée et Nawar DARWICH ne parvenait pas à rétablir le contact.
Il essayait encore de joindre son frère Barakat DARWICH, sans plus de succès. Il partait aussitôt pour son village, accompagné de son ami Basel AHMAD. En partant, sur le téléphone de son frère, il parvenait à joindre la femme de ce dernier qui lui répondait dans un état de panique et en pleurs. Elle l’informait de ce que les terroristes avaient égorgé son mari, ainsi que sa propre sœur Haifaa. Elle se tenait cachée dans sa maison, encerclée de tous côtés. Nawar tentait à plusieurs reprises de rappeler sa belle-sœur, sans succès.
Il essayait également de joindre plusieurs autres personnes de son village. Sur le téléphone de son frère Yazan, un inconnu décrochait qui lui demandait ce qu’il voulait. Nawar lui répondait vouloir parler à son frère. Son interlocuteur lui disait l’avoir égorgé, et lui proposait de venir récupérer le corps. Sur le refus de Nawar, l’inconnu déversait un flot d’insultes contre lui et contre tous les alaouites, puis raccrochait.
Arrivés au village d’Obein, vers 10h00 du matin, Nawar et son compagnon étaient contraints de rebrousser chemin, les terroristes ayant occupé de nombreux villages.
Après le départ des terroristes, Nawar partait à la recherche de ses parents. Sa maison, située à l’entrée du village, était en grande partie détruite. Il en parcourait les pièces désertes. Il montait sur le toit. Là il avait le choc d’y découvrir les cadavres de sa mère, de sa sœur Fatima, de sa nièce Rim et de son frère Yazan. Il ne retrouvait les autres membres de sa famille. Quelque temps plus tard seulement, l’Armée Arabe Syrienne découvrait un charnier dans le village, et il pouvait y reconnaitre le corps de son père Ali, et celui de Son frère Barakat.
Monsieur Nawar DARWICH perdait son père Ali, 85 ou 90 ans, et sa mère, Minna, 60 ans, son frère Mohammed, 30 ans, était enlevé, et ses frères et soeurs, Chama , Fatima, 23 ans, Yazan, 19 ans, et Barakat, 50 ans, étaient tués ; l’épouse de ce dernier, Hasna, était enlevée, dont la propre sœur, Haifaa, 30 ans, était tuée, et dont les trois enfants Ali, Abdelkarim et Abir étaient enlevés ; il perdait aussi son grand-oncle maternel, Imad CHEIKH IBRAHIM, la femme de ce dernier, Mouna, étaient enlevée, leurs filles Lotus, Samara et Inaam, et leurs fils Bachar, Jaafar et Ahmad, étaient enlevés, et leur fille Marah, 17 ans, était assassinée ; il perdait aussi son oncle Charif, 80 ans, la femme de ce dernier, Mounira, 70 ans, ainsi que leur fils Mounif, 50 ans, dont la femme, Dawlat, 45 ans, était enlevée avec sa fille Rouwane, 20 ans, leur second fils Mounzer, 36 ans, était enlevé avec sa femme Hala, 34 ans, enceinte, et leurs deux enfants Bana, 4 ans, et Sham, 2 ans ; Nawar perdait enfin ses neveux Issam, Rim, 20 ans, Safwan et Chableh.
 
La tante de Nawar, sœur de Thabet, Dalal,46 ans, était enlevée avec Salloum MARIAM, 50 ans, son époux, le fils de ces derniers, Hamzeh, 17 ans, était tué. Taher, 80 ans, frère de Salloum MARIAM, était tué, et sa femme Nadera, 70 ans, enlevée, Ibrahim, 75 ans, second frère de Salloum, était tué, et sa femme, Wajiha, 70 ans, enlevée. Dans la famille MARIAM, les frères Yasser, 38 ans, et Wahib, 50 ans, étaient tués, la femme de ce dernier, Karima CHEKOUHI, 45 ans, était enlevée, avec ses deux filles, Faten, 26 ans, et Wedad, 25 ans, tandis que ses fils, Adel, 30 ans, et Wael, 28 ans, étaient tués, la femme de ce dernier, Elene, 26 ans, était enlevée avec leurs deux filles Douaa, 5 ans, et Alaa, 3 ans.
 
L’épouse de Ahmad MARIAM, Lamia CHEHADE, 60 ans, était tuée, leurs trois enfants, Asrar, 27 ans, Narjess, 29 ans, et Intissar, 32 ans, ainsi que leur petit-fils Jaafar ISMAIL, 2 ans, étaient enlevés.
Rifaat MARIAM, 75 ans, était tué, sa femme Kheizeran, 55 ans, enlevée, leur fils Ayman, 35 ans, tué aussi, alors que l’épouse de ce dernier, Lina, 35 ans, était enlevée avec ses cinq enfants Ahmad, Farah, Marah, Mohamad et Dalaa.
L’épouse de Bassem MARIAM, Fadia YASSINE,30 ans, était tuée avec ses trois enfants, Hussein, Furat et Mais.
L’épouse de Fayad MARIAM, Wissam TREBOUCHE, 35 ans, était tuée avec ses deux nouveaux-nés Marah et Hala, et ses deux fils, Ghaydak et Haidar étaient enlevés.
Dans la famille CHEKOUHI, alliée des MARIAM, l’épouse de Tamer, Nazira ARIFO, 90 ans, était enlevée, son fils, Fadl, 80 ans, était tué avec son épouse Wathifa, 50 ans, tandis que les trois enfants de ses derniers, Afaf, 25 ans, Kinana, 27 ans, et Moustafa, 24 ans, étaient enlevés, son autre fils Hani, 45 ans, était aussi tué et sa propre épouse Wissal NASSER, 40 ans, enlevée avec leurs deux enfants Tamer, 3 ans, et Tim, 1 ans.
 
Dans la famille TREBOUCHE, elle aussi alliée des MARIAM, Khoudr, 13 ans, était enlevé. Enfin dans la famille HAIDAR, elle encore alliée des MARIAM, Yazan, 9 ou 11 ans, était enlevé.
 
 

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