"Un compte rendu de cet ordre devrait embrasser également l'évolution des conceptions relatives au crime politique et à l'asile politique, à la justiciabilité des actes politiques et des décisions politiques prises selon une procédure judiciaire ; il devrait inclure jusqu'à la question de fond, celle du procès en justice proprement dit, c'est-à-dire examiner dans quelle mesure la procédure judiciaire en tant que telle modifie à elle seule la matière de son objet en la faisant passer à un autre état."

Carl Schmitt, préface à La notion de politique (1963).

vendredi 21 février 2014

Commandant Ilich RAMIREZ SANCHEZ alias Carlos


 
Né le 12 octobre 1949 à Caracas, Ilich RAMIREZ SANCHEZ est le fils d’un célèbre avocat communiste vénézuélien. Immergé depuis la petite enfance dans la lutte révolutionnaire et les intrigues politiques, à l’adolescence déjà responsable de l’organisation et de la direction des jeunesses communistes au centre de Caracas, c’est en 1970, après des études supérieures à Londres et à Moscou, qu’il rejoint les fédayins palestiniens en Jordanie. Alors âgé de 21 ans, il intègre à Amman un camp d’entraînement militaire du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), organisation dirigée par le Docteur Georges HABACHE.

 

Il participe alors aux combats dits de Septembre noir. Le roi Hussein, qui veut de sauver son régime, lance ses armées sur les camps de réfugiés palestiniens. Il est, avec Yasser ARAFAT, l’un des survivants.

 

A l’âge de 24 ans il est responsable, sous le nom de Carlos, des opérations militaires du FPLP en Europe. On lui prête depuis cette date de multiples attentats, il reste insaisissable, mais c’est lui qui, le 13 janvier 1975, à l’aéroport d’Orly, organise une attaque au lance-roquettes sur un avion de El Al (compagnie nationale israélienne), c’est avec lui que des hommes reviennent sur les lieux six jours plus tard, lancent une attaque depuis la terrasse de l’aéroport, prennent des otages, demandent et obtiennent un avion pour Bagdad, c’est encore lui, la même année, le 27 juin, rue Toullier à Paris, qui échappe à un piège du Massad, en laissant sur place trois morts, dont deux policiers, et un blessé, et c’est lui encore, le 21 décembre, toujours la même année, à Vienne en Autriche, qui, à la tête de ses commandos, dirige la prise d’otage de onze des ministres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP), obtient un avion et s’envole vers l’Algérie avec 42 otages à bord. Pour les années soixante-dix et jusqu’au début des années quatre-vingt-dix, selon les uns Carlos est l’ennemi international public numéro 1, mais, pour les autres, il est un héros de la lutte révolutionnaire et de la Résistance palestinienne.

 

Le bloc de l’Est s’effondre. Livré par le Gouvernement Soudanais, il est « interpellé » par la police française le 15 août 1995, sur le tarmac de l’aéroport de Villacoublay. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Sur dix sept ans d’emprisonnement il a totalisé dix ans à l’isolement (arrêté après décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme).

 

En 2003 il publie L’Islam révolutionnaire. Pour les élections européennes de 2009 il apporte son soutient à la liste antisioniste conduite par Dieudonné et Alain Soral. Joint au téléphone en plein meeting, il dénonce ce qu’il considère comme la barbarie israélienne envers les palestiniens. Dieudonné est Président d’honneur du Comité pour la Libération de Carlos.

 

Le lundi 7 novembre débute à Paris, devant une Cour d’Assises « spéciale » (sans jurés populaires), un procès qui doit durer quarante-cinq jours et au terme duquel il sera condamné de nouveau à perpétuité pour des faits vieux de plus d’un quart de siècle.

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